Des villages hors du temps à Bajawa (octobre 2014)

Vendredi 17 : Départ pour Bajawa

J'avais demandé qu'on me réveille à 5 heures, et finalement on a tapé à ma porte à 4 h 40. Je ne serai pas en retard pour le bus prévu à 6 heures. Il est tôt mais le personnel nous a préparés un petit déjeuner avant un trajet de 4 heures (40 000) en compagnie des sacs de riz et des poules à travers les montagnes.

Bajawa est à 1 500 mètres d'altitude, c'est une petite ville animée. On choisit l'hôtel Edelweiss où les meilleures chambres ont été réservées par un groupe d'Allemands. On se rabat sur des chambres économiques à 150 000 rp, très basiques et avec eau froide. Demain, le groupe quitte les lieux et on prendra leur place.

On réserve d'ores et déjà une moto (120 000 rp) et un ojek (150 000 rp) pour le tour des villages le lendemain. On va ensuite manger au Camelia restaurant où la nourriture est très grasse. Un tour dans le village où des enfants jouent de la musique à un coin de rue. C'est là qu'on découvre l'hôtel Happy Happy, très charmant mais souvent complet aussi.

Après-midi détente sur le balcon de l'hôtel Edelweis, avec la wifi et la vue sur l'hôtel Inerie. Le soir, très bon repas au Lucas avec brochettes de poissons sauce soja.

Samedi 18 :

Départ à 8 h 30 à moto pour le tour des villages traditionnels autour de Bajawa : Luba, Bena, Gurusina, Nage et Wogo. La route qui y mène traverse une végétation dense avec le volcan Inerie en arrière plan. Pour chaque village, il faut faire une donation. L'accueil est des plus chaleureux. Les habitants tiennent à faire visiter leurs maisons. On en visite certaines d'entre elles qui portent des inscriptions anciennes et des dessins à l'intérieur. Sans oublier les cornes d'animaux sur les devantures des maisons. Dans certaines habitations traditionnelles, des femmes vendent des ikats, de la vanille ou des noix.

On croise d'autres habitants qui cuisinent ou coupent du bois... des scènes de vie ordinaires. Tout le monde sourit à notre passage et nous avons de la chance, les touristes se font très rares sur les sites visités. 

Une des occupations phares des femmes dans les villages : mâcher le bétel. Ca leur donne les lèvres et des dents toutes rouges. Tous les villages visités sont splendides avec une attirance plus particulière pour Luba et Bena. Ce dernier serait digne pour servir d'environnement au tournage d'un film comme King Kong avec la végétation, les maisons gigantesques en bois, les petits hommes en bois avec des lances sur le toit des maisons... Les cranes d'animaux eux font déjà partie du décor. Mais rassurez-vous, on se sent parfaitement en sécurité dans ces lieux.

En milieu d'après-midi, on a le droit à une cérémonie funéraire à Nage. Le boeuf a été tué et la nourriture se prépare pour tous les convives. Nous serons invités à boire le café chez un membre de la famille du défunt. Il veut absolument que l'on reste plus longtemps ici, mais il nous faut regagner Bajawa. 

Nous passons rapidement aux sources d'eau avant d'acehver cette merveilleuse au village de Wogo, moins animé que les précédents. Le soir, repas au Lucas avec une excellente soupe d'asperges, un jus de citron et un très bon porc, riz et légumes pour 72 000 rp.

Dimanche 10 octobre :

Ce matin, on commence par un tour sur le marché à 2-3 km de Bajawa, le Pasar Baru. En ce dimanche matin, il est assez calme. Mais on fait le plein de fruits. Ce matin-là, beaucoup de gens sont à la messe. On part en ojek (50 000 rp) pour Bena, point de départ pour une balade jusqu'à Tololela. Le chemin est impraticable en véhicule. Cet autre village Ngada est très peu fréquenté par les touristes.

Pour rejoindre le village, il faut marcher une heure à travers les montagnes. Les enfants peuvent nous guider car ce n'est pas évident au départ. Tololela est un joli village, mais tout de même très calme. Peu de familles vivent encore dans les vieilles maisons. On se sent un peu seuls. Après quelques échanges avec les locaux, on repart pour Bena, où les ojek nous attendent vers 16 heures afin de regagner Bajawa. On emprunte cette fois la route de Gurusina. ça grimpe très fort et on mettra nettement plus de temps qu'à l'aller, plus du double.

En chemin, on croise pas mal de locaux surpris de nous voir à pied et sans guide. Ca permet d'engager la conversation, mais les anglophones se font rares. On a voulu tester un autre chemin pour le retour, mais il faut l'avouer ce n'était pas la meilleure des idées car c'était quand même sportif. Retour à Bajawa avec les ojek, bien épuisés par le trek.

Repas dans la cantine habituelle. Toujours aussi bon, mais un peu léger. Demain, c'est l'ascension d'un volcan qui nous attend.

Lundi 20 octobre

Ce matin, changement d'hôtel. On quitte l'Edelweis qui est complet pour le Bintang Wisata. L'hôtel n'est pas mal non plus, on prend une chambre triple pour 360 000 rp. Puis on file en ojek pour le village de Ngora Nale, point de départ de l'ascension du volcan Wawo Muda. 

La montée, un peu plus d'une heure n'est pas si éprouvante. Nous sommes suivis par une famille qui porte du bois. En chemin, on ne croise aucun touriste. Seules quelques femmes récoltant des grains de café sont visibles. Elles sont toutes contentes de nous montrer leur récolte. Elles ne travaillent pas dans de bonnes conditions, à genou à même le sol à longueur de journée.

On atteint le sommet du volcan qui n'a rien d'impressionnant. Mais la vue sur les environs est assez spectaculaire. On s'accorde une petite pause avant de redescendre et rejoindre les ojek qui nous attendent pour 14 heures. Retour à Bajawa. Un petit tour en ville et repas chez Lucas où à force, on a un peu fait le tour de tous les plats.

A l'hôtel, on réserve un billet de bus pour Ruteng, prochaine étape en pays Mandarai, pour 60 000 rp.

Mardi 21 octobre

Dernier jour à Bajawa et c'est plutôt détente. On va au marché Pasar Bura Bobou où on achète fruits et légumes pour le midi. Pour s'y rendre en ojek, ça coûte 5 000 rp. Retour à l'hôtel Wisata Bintang où on déguste tomates et fruits de la passion sur la terrasse. L'après-midi, petite balade dans les alentours de Bajawa, avec vue sur le mont Inerie qui semble nous suivre au loin.

Promenade dans les hauteurs de la ville, entouré de caféiers et arbres fruitiers. Rencontre avec des femmes vêtues d'habits traditionnels qui disent revenir d'une cérémonie. En chemin, on rencontre de nombreux enfants de retour de l'école. Tous nous lancent les phrases habituelles : " Hello ! What is your name ? Where are you going ? ". On rejoint le quartier du marché où cohabitent une mosquée et une église. Le marché est nettement moins animé que celui en dehors de la ville. 

On s'arrête dans un café où l'on déguste un café local, un excellent arabica. J'en achète d'ailleurs un sachet (35 000 rp les 250 g). Repas le soir dans le second restaurant Lucas, dans la même rue que l'Edelweis. On y mange les mêmes plats que son collègue du même nom.

Retour à l'hôtel où le patron me présente trois jeunes indonésiennes, soi disant étudiantes en tourisme. Elles veulent me questionner dans le cadre de leurs études. Elles sont toutes timides, leur Anglais est basique et leurs questions qu'elles lisent sur l'Iphone ne sont guère passionnantes. A la fin évidemment, j'ai le droit à la photo en leur compagnie. Je les soupçonne d'ailleurs ne n'être venues que pour ça !